Le secteur du jeu en ligne au Canada a connu une renaissance au cours des dernières années avec l’arrivée de développeurs, concepteurs et investisseurs talentueux qui ont su créer un produit plus sécuritaire et plus agréable et valorisant pour les consommateurs. Les jeux en ligne sont devenus si populaires qu’ils sont maintenant considérés la première option de divertissement pour ceux âgés entre 23 et 35 ans. Les joueurs de cette tranche d’âge jouent entre deux et six fois par semaine.

L’industrie des jeux de hasard et d’argent au Canada connaît des recettes de plus de 14.5 milliards de dollars canadiens annuellement selon les statistiques officielles. Le pays compte plus de 70 casinos, plus de 100,000 terminaux de jeu et plus de 25,000 casinos temporaires ainsi que des établissements dédiés au bingo.

En Ontario, il y a un terminal à jeu pour 350 habitants. Le taux de croissance annuel est d’ailleurs d’environ 15% par année. En moyenne, chaque Canadien de plus de 19 ans (sans compter les touristes) dépense annuellement entre 600$ et 900$ à jouer à des jeux de hasard.

Les coûts pour construire et équiper les casinos permanents peuvent atteindre des sommes de 40-50 millions de dollars canadiens. Établir des casinos temporaires (incluant navires et chambres d’hôtel) est moins dispendieux (40-60%).

Le Québec gagne un revenu annuel de plus de 50 millions de dollars pour les jeux en ligne. L’Ontario gagne maintenant un montant encore plus grand.

«La légalisation de jeux en ligne pourra bénéficier toute la province puisque les Ontariens dépensent annuellement plus de 1.9 milliards de dollars pour les jeux en ligne même si les fonds vont vers d’autres régions et pays étrangers», avait commenté Paul Godfrey, chef du «Committee on gambling» de l’Ontario.

La conduite d’affaires reliées aux jeux de hasard est illégale au Canada à moins que la dite-conduite ne soit légiférée dans le Code criminel canadien, et qu’elle ne soit pas sanctionnée par les autorités des provinces et territoires canadiens. La responsabilité de légiférer les jeux de hasard a été déléguée aux provinces et territoires qui sont les parties prenantes principales quand vient le temps de légaliser les casinos et les salles de poker. Le pouvoir a été donné aux autorités locales en 1985. Par exemple, l’Ontario et la Colombie-Britannique autorisent les casinos, les courses de chevaux et les terminaux de jeu, mais interdisent les machines de loterie vidéo et les machines de jeux similaires.

Le Code Criminel contient deux sections qui régissent l’industrie des jeux de hasard et d’argent au Canada.

En 2004, une nouvelle attitude envers les parties prenantes et les organismes de jeux de hasard et d’argent est née. Plusieurs organismes sans but lucratif, fournisseurs et régulateurs de jeux, ont concerté leur effort afin de promouvoir des pratiques de jeux responsables et ainsi réduire les risques liés au jeu excessif, ceci à travers le «Canadian Partnership for Responsible Gambling» (CPRG). Chaque année, le CPRG publie le Digest. Cette publication offre des données statistiques sur la situation des jeux de hasard et d’argent dans chaque province et territoire canadien. Une douzaine de graphiques, tableaux et tendances présentent l’évolution de l’industrie. Le Digest est disponible sur le site internet du CPRG, en version anglaise seulement.

La Loi sur la société des loteries du Québec régit toute activité en lien avec les loteries, les jeux de hasard et d’argent au Québec. Loto-Québec est d’ailleurs la société mettant en application ces lois. Son réseau de distribution compte plus de 8,500 détaillants, tous munis d’un terminal de jeu. Ce réseau est divisé en 44 territoires desservis par des entrepreneurs en commercialisation. Les casinos du Québec ont aussi connu un développement fulgurant. Ils accueillent aujourd’hui près de 10 millions de visiteurs par année. Loto-Québec gère les quatre Casinos d’État, soit le Casino de Montréal, le Casino de Charlevoix, le Casino de Mont-Tremblant et le Casino du Lac-Leamy ainsi qu’Espacejeux, un casino en ligne français. En 2012, près de 66,6 % des adultes du Québec ont déclaré avoir parié de l’argent à un jeu de hasard et d’argent au moins 1 fois au cours de l’année précédente. Un jeu responsable et intègre est en tête des préoccupations de Loto-Québec. La société a d’ailleurs obtenu la plus haute certification internationale en matière de jeu responsable, soit la certification de niveau 4 du cadre général de jeu responsable de la World Lottery Association (WLA), association qui regroupe près de 150 sociétés de loterie dans le monde.